Bénévole au sanctuaire marial de Rocamadour : « L’Espérance ferme comme le roc »…

J’ai découvert Rocamadour en juillet 2012. Je ne connaissais rien de ce lieu, ni même où il se trouvait mais après une visite sur le site internet j’avais décidé de m’inscrire pour une semaine de bénévolat. Je m’étais engagée dans une aventure où je ne connaissais concrètement personne. Je partais vers l’inconnu le plus total !

Une fois arrivée à bon port, j’ai été très bien accueillie par l’armée de bénévoles présente et rapidement « la fièvre » Rocamadour m’a saisie !
Avec patience, joie et attention, ils m’ont formée au service que les bénévoles rendent au sanctuaire, de façon à ce que je sois autonome rapidement, et qu’à mon tour je puisse transmettre aux suivants les « bons tuyaux ».
Cette première semaine fut très riche spirituellement, humainement et physiquement mais beaucoup trop courte !!! Et quatre semaines après, je réitérais l’expérience !
Depuis, je reviens au sanctuaire dès que j’ai un petit moment de libre et je suis devenue une véritable « Roca’ddict » !!!

© Notre-Dame de Rocamadour

En quoi le bénévolat à Rocamadour est-il si « extra-ordinaire » ?

Chaque été, le sanctuaire fait appel à de nombreux bénévoles venant de la France entière pour prendre part au projet « ESPERE » ou Ecole de Sainteté Pour l’Evangélisation de Rocamadour en Eté.
Car Rocamadour est un exhausteur de vie mais surtout de sainteté. Nous voulons être des SAINTS !

Pour ce faire, nous nous appuyons sur 3 piliers essentiels :
• La prière
• Le service
• La fraternité
C’est en quelque sorte une formule « All inclusive » !

 Devenir bénévole à Rocamadour

Dans ce sanctuaire, c’est la Vierge Marie qui nous accueille, et en bonne Mère, qui prend soin de nous. La vie de prière à Rocamadour est bien développée. Chaque bénévole est invité à prendre part aux offices de la liturgie des heures, aux Messes, au chapelet ou encore à l’Adoration quotidienne. Les Prêtres se tiennent à notre disposition si nous voulons nous confesser ou les rencontrer.
Ainsi grâce à la Liturgie, aux topos et aux homélies, les bénévoles peuvent venir étancher leur soif grandissante de Dieu.

© Guillaume Didelin

Évangéliser ou comment transformer les touristes en pèlerin

Le service est également une dimension essentielle de notre temps à Rocamadour.
Celui-ci est varié, il est préférentiellement tourné vers l’évangélisation grâce à l’accueil des très nombreux touristes venant visiter ce lieu hors du commun. Notre cahier des charges est simple : transformer ces touristes en pèlerin ! Ainsi, par nos témoignages, notre façon d’être, nos sourires, nos actions nous devons embraser le parvis du sanctuaire et ne pas avoir peur d’aller de l’avant en évangélisant tous azimuts !!!
Voilà LA mission que le recteur nous confie, à nous les jeunes : EVANGELISER !!!
Le Pape Saint Jean-Paul II lançait cet appel aux jeunes : « Vous êtes l’Espérance du monde, vous êtes MON Espérance ! » déjà rien que ça, cela nous donne l’enjeu de notre tâche !!! Nous avons la fougue, la jeunesse, le courage, le culot… on se sent invincible… et puis si l’on tombe, on se relève et on recommence !
Le Pape Benoit XVI nous exhorte à témoigner de notre foi et en premier lieu dans nos groupes d’amis. Quant au Pape François, l’enjeu de l’évangélisation est si grand, qu’il a rédigé Evangelii Gaudium, une encyclique ! Il ne cesse de nous rappeler que notre témoignage de foi est capital.
Et Rocamadour est le lieu idéal pour mettre tout cela en acte, d’autant plus que nous sommes sous la protection de notre Mère du ciel dans son enceinte sacrée.

Se laisser surprendre par les rencontres opérées.

Quand on a un trésor, on veut le faire partager, surtout celui d’être aimé d’un Amour absolu, inconditionnel, ineffable dont nous ne pouvons même pas estimer la largeur, la longueur, la hauteur ni même la profondeur ! Nous ne pouvons pas garder ce trésor pour nous-mêmes, nous devons être contagieux de cet Amour du Christ ! Grâce à la diversité de nos personnalités, chaque bénévole évangélise différemment. Nous n’avons pas tous un charisme d’orateur ! Les grands discours, les belles théories, c’est beau, c’est grand mais nos actes ont une portée énorme. Nous tendons à ce que notre mode de vie soit en soi un témoignage à lui tout seul. Ainsi, certains évangélisent par leurs attitudes de prière, d’autres parce qu’ils vont trouver les mots qui vont « accrocher » les visiteurs ou encore grâce simplement à la joie qui émane de nous tous à vivre ensemble cette expérience.

Mais l’arme fatale du bénévole, c’est son sourire ! C’est le premier élément que les gens rencontrent avant même un « bonjour » enthousiaste.
Il faut se laisser surprendre par les rencontres opérées et être totalement ouvert à la discussion, et ne surtout pas avoir de discours bien rodé ! Laissons-nous amener progressivement sur le chemin de chaque visiteur avant de les amener sur celui du Christ, écoutons-les avant d’agir.
Nous sommes en quelque sorte des « serviteurs inutiles », de simples outils du Bon Dieu, nous ne voyons bien souvent pas comment la Grâce opère dans le cœur de chacune de ces personnes, mais pour rien au monde nous ne voudrions être ailleurs !

© Guillaume Didelin

Une ambiance fraternelle

Nous avons la chance de servir le sanctuaire dans une ambiance fraternelle et même familiale. La vie commune partagée est une véritable grâce. Le bénévolat est ouvert à tous les jeunes de 18 à 30 ans. De plus, un grand nombre de séminaristes vient prêter main forte à l’animation tant spirituelle que matérielle du site.
Les filles sont dans une maison en contre-bas de la cité, les séminaristes dans une autre adossée à la falaise, quant aux garçons, ils sont au sommet du site !
Les repas sont pris en commun et sont bien souvent le lieu de discussions enflammées sur tous les sujets qui nous passent par la tête, allant de la doctrine sociale de l’Eglise à la critique du dernier film à la mode en passant par nos récits de conversion. Bref, ça envoie du lourd !
Nous avons la chance chaque matin, après les Laudes d’avoir un enseignement préparé par les Prêtres ou les séminaristes permettant de nous ancrer dans la Foi et l’approfondir d’avantage.
Chaque soir, après les Vêpres, les bénévoles ont un temps de « debrief ‘ » tous ensemble, afin de partager les « fioretti » ou petits « clins-Dieu » de cette journée. Détente et rigolade assurées !!!

La vie à Roca’ est bien chargée, et bien souvent nous repartons quelque peu fatigués physiquement de notre temps dans ce magnifique sanctuaire mais, ce qui est indéniable, c’est que nous avons changé, grandi, mûri sur tous les plans qu’ils soient spirituels ou humains.

© Christophe La Flaquière

Pour ma part, il y eu un « avant » et je vis « l’après ».

C’est par ces semaines de bénévolat que la Vierge Marie dans son sanctuaire m’a progressivement prise par la main, façonnée et conduite sur des chemins encore inexplorés.
Elle offre son « oui » inconditionnel et permanent à Dieu, il n’y a pas un moment où elle n’est plus la servante du Seigneur. Cela elle veut nous l’apprendre en tant que Mère bien sûr, mais aussi en tant que sœur. Elle nous accompagne sur nos chemins de Foi, sur nos chemins de jeunes adultes qui ne maîtrisent pas encore quelle va être la direction de leur vie et Notre Dame de Rocamadour est là pour nous dire « fonde toi, enracine-toi sur le roc ». « L’Espérance ferme comme le roc » telle est la devise du sanctuaire !

J’ai découvert et redécouvert les trésors de la Liturgie.

C’est à Rocamadour que j’ai, tout d’abord, appris à prier la Liturgie des Heures. Cette prière m’est devenue familière si bien qu’en repartant « dans le monde », dans mon quotidien plus citadin j’ai voulu prolonger cette prière si particulière dans le sens où elle nous relie au monde entier puisqu’elle est portée par tous les religieux. Et je dois avouer que cela n’a pas été simple au début : tenter de psalmodier toute seule est moins aisé qu’en groupe !
Par le soin apporté à la liturgie, j’ai redécouvert la Messe comme source et sommet de notre vie chrétienne. Une Messe à la fois si simple, si dépouillée mais la Messe telle qu’elle est magnifique, transcendante et unique.

Il y a une grâce de l’Eucharistie dans ce sanctuaire marial.

La dimension fraternelle est très forte, les liens tissés sont d’une grande richesse. Bien souvent, je l’ai constaté, nous en venons très vite à l’essentiel en laissant de côté appréhension et réserve initiale. Le sanctuaire accueille beaucoup de séminaristes et c’est une grande chance pour nous tous. Le fait de côtoyer ces jeunes hommes qui ont répondu à un appel du Christ à le suivre nous renvoie à notre propre vocation et nous pousse à y répondre également.

En particulier pour les jeunes filles, cela est également exigeant, nous devons être à la fois respectueuses de par nos effets vestimentaires et attitudes mais savoir aussi se montrer sœurs, amies ou cousines afin qu’un vrai rapport de camaraderie puisse s’établir en vue de s’enrichir mutuellement.

Rocamadour est un lieu de grâce immense dont on revient transformé… transfiguré et où nous voulons revenir le plus vite possible. Et vous, vous venez quand ?!

Une bénévole, 23 ans.

© Clémence Boucheix
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